Budget 2020 : que deviennent le Prêt à Taux Zéro et le Crédit d’Impôt Transition Energétique ?

En 2020, vous aimeriez bien mettre en location un appartement en rez-de-jardin à Grenoble que vous achèteriez afin de percevoir des revenus locatifs.

Si ce projet est louable, à ce jour, il reste indécis. En effet, dans le cadre du budget 2020, le gouvernement pourrait réviser voire mettre fin à certaines aides telles que le Prêt à Taux Zéro (PTZ) et le Crédit d’Impôt Transition Energétique (CITE). Plus d’informations dans les lignes qui suivent. 

Aides publiques : le PTZ et le CITE seront-ils préservés en 2020 ? 

Le secteur de l’immobilier poursuit ses négociations avec le gouvernement afin de préserver les grandes aides d’accès et de rénovation à la propriété que sont le PTZ et le CITE. Tandis que le maintien du premier semble plus ou moins acquis, le doute plane concernant le second.

Le principal argument du secteur de la construction pour convaincre les ministres n’est autre que la baisse de la production de logements. En effet, en 2018 et en 2019, on compte 35 000 mises en chantiers et 50 000 permis de construire en moins par rapport aux années précédentes.

Cet argument semble avoir fait mouche sur une bonne partie du gouvernement qui serait désormais en faveur du maintien du PTZ dans le neuf dans les zones tendues de type B2 et C. Rappelons qu’à priori, le PTZ aurait dû être supprimé en 2020.

Toutefois, les arbitrages demeurent encore et toujours complexes, d’autant plus que Bercy souhaite que toutes les parties se mettent d’accord avant la fin de l’année. Pour les défenseurs du PTZ, la préservation du dispositif d’aide à l’achat d’une propriété dans les zones tendues ne représenterait qu’un effort budgétaire d’une trentaine de millions d’euros, suffisant pour empêcher la baisse de 30 000 logements supplémentaires en 2020. 

Le coût du Crédit d’Impôt Transition Energétique encore réduit de moitié ?

Enfin, en ce qui concerne le CITE, il devrait passer de 1,7 milliard d’euros à moins de 900 millions d’euros en 2020. Autant dire que son coût sera encore réduit de moitié. Rappelons que le gouvernement a la volonté de faire sortir les ménages les plus aisés de ce dispositif.

Mais selon les professionnels de la construction, cet argument est illogique étant donné que ce sont ces mêmes ménages qui réalisent les travaux les plus lourds.

En effet, les ménages aisés pèsent à hauteur de 60 % dans l’ensemble des travaux de rénovation énergétique effectués sur le territoire hexagonal. De quoi parler de « non-sens écologique » selon les acteurs du BTP.

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