La flambée des dépenses courantes de logement depuis 30 ans

L’endettement des Français a progressé ces dernières années grâce aux conditions avantageuses que confèrent les taux d’emprunt très bas et l’allongement de la durée de remboursement des prêts. Cela a eu également pour effet de soutenir l’augmentation des prix de l’immobilier. 

Mais le nombre croissant de ménages accédant à la propriété inquiète l’État qui a demandé aux banques de durcir les conditions d’obtention des prêts immobiliers, redoutant l’éclatement de la bulle immobilière.

Face à ce constat, votre expert immobilier à Grenoble sera en mesure de vous aider afin de donner toutes les chances à votre dossier. 

L’évolution de la part des dépenses courantes en logement dans le budget des ménages

Selon le Centre d’observation de la société, la part des dépenses courantes de logement dans le revenu des ménages est passée de 10 à 23 % entre 1960 et 2017.

Les dépenses courantes comprennent les loyers (propriétaires occupants et locataires), les dépenses d’eau et d’énergie et les charges liées à l’habitation.  

Les loyers correspondent aux loyers réels payés par les locataires des parcs social et privé et au loyer fictif que paieraient les propriétaires s’ils étaient locataires de leur habitation.

Les charges liées à l’habitation comprennent les travaux d’entretien du logement et les prestations de services extérieurs, les frais de déménagement, d’agence et de bail et les coûts de l’assurance logement.

Pour autant, ce chiffre moyen ne reflète qu’une partie de la réalité et cache selon l’INSEE d’énormes disparités en fonction de la catégorie socio-professionnelle à laquelle appartient le foyer.

En effet, le poids des dépenses courantes pour se loger était déjà supérieur 42 % dans le budget des 10 % des ménages les plus modestes en 2013. 

De plus, en 2019, l’INSEE a constaté une baisse des prestations sociales logement de 4,5 % tandis que les dépenses courantes augmentaient de 2 %.

Trois facteurs principaux sont responsables de la hausse des dépenses courantes

La part des dépenses courantes de logement dans le revenu des ménages a doublé en 30 ans.  Il est possible d’expliquer cette hausse par les trois facteurs suivants :
•    la hausse des loyers réels et des charges liées,
•    la hausse des dépenses d’investissement,
•    la baisse des prestations sociales logement

Parmi ces dépenses, les loyers dont l’indice a progressé de plus de 79 % sur cette même période jouent un rôle non négligeable.

Les dépenses d’investissement quant à elles ont également augmenté de 114 % depuis 1990. Celles-ci comprennent les coûts d’acquisition de terrains à bâtir et de logements neufs et les travaux de rénovation et d’entretien.

Les taux attractifs de prêt immobilier et les aides comme le prêt à taux zéro ont joué un rôle moteur dans cette augmentation ainsi que la tendance des banques à dépasser le taux maximum de 30 % d’endettement et à accepter de nombreux dossiers de prêt sans apport.

De plus, en 2019, la tendance à la baisse des aides au logement a eu également un impact négatif de plus de 6 % (baisse des aides de 4,5 % et hausse des dépenses de 2 %) sur le financement des dépenses courantes pour atteindre le taux d’aide le plus faible depuis 30 ans.

Pour en savoir plus:
Le projet de loi des passoires thermiques

Retour à la liste des actualités