Le marché de l’immobilier en France en 2021

Que peut-on attendre du marché de l’immobilier en France en 2021 ? Compte tenu de la crise sanitaire qui perdure et du climat économique et social dégradé dans lequel nous sommes plongés depuis maintenant un an, les achats immobiliers à Grenoble vont-ils grimper cette année ?

2020 n’a pas été un mauvais cru en matière de transactions immobilières

Malgré le contexte économique et social impacté par la crise sanitaire, le nombre de transactions immobilières en 2020 a atteint environ 900 000 ventes. Même si ce résultat reste inférieur au nombre record de 2019 qui avait allégrement franchi le cap du million de transactions, c’est néanmoins un bon résultat qui s’inscrit dans la moyenne des années précédentes. 

Les confinements successifs et les hésitations du gouvernement face à cette crise d’un type et d’une ampleur sans précédent n’ont pas eu raison de la croissance du marché de l’immobilier qui a très bien résisté et a même passé le cap.

Même si la croissance des prix de l’immobilier a connu un affaiblissement en fin d’année pour afficher « seulement » 0,5 % de hausse au troisième trimestre, l’augmentation moyenne sur le premier semestre a été de l’ordre de 1,7 %.

En réalité, les taux d’intérêt des crédits immobiliers sont restés assez bas tout au long de l’année pour se situer en moyenne à 1,20 % toutes durées confondues. Le marché de la transaction immobilière a été soutenu par ces taux bas qui ont permis l’acquisition de leur résidence principale à de nombreux foyers. Même si pour autant les banques ont resserré leurs conditions d’octroi des crédits début 2020 à la suite des recommandations de décembre 2019 du Haut conseil de stabilité financière (HCSF).

À quoi peut-on s’attendre pour le marché de l’immobilier en 2021 ?

La croissance des prix amorcée en 2020 devrait perdurer en 2021 dans la plupart des villes françaises. Le ralentissement qui s’est opéré en fin d’année dernière devrait donner le « la » en termes de taux de croissance en 2021

Les clients deviennent cependant plus exigeants et de facto le prix des biens situés en zones tendues, donc à forte demande, devrait continuer à progresser fortement. En revanche, les autres, ceux qui sont moins favorisés géographiquement et/ou avec des travaux, verront certainement leurs prix chuter.

La croissance faible du marché cachera certainement en réalité des contrastes importants en termes de prix et de délai de vente en fonction de la zone géographique et de la qualité du bien.

En matière de crédit immobilier, le Haut conseil de stabilité financière (HCSF) a très nettement assoupli ses recommandations début 2021, permettant aux banques de dépasser dans certains cas le taux d’endettement maximum de 33 % pour le porter jusqu’à 35 %.

Cette recommandation va donner de l’air aux crédits immobiliers qui étaient coincés entre un taux d’usure bas et un plafond d’endettement infranchissable. Cela permettra aux dossiers, par ailleurs bons, bloqués à cause des conditions d’octroi de prêts draconiennes, de passer en 2021.

De plus, le marché est également soutenu par le souhait de nombreux Français d’acquérir un logement plus grand avec une terrasse, un balcon voire un jardin, même à la condition de s’éloigner des centres-villes. 

De même, de nombreux investisseurs se tournent de plus en plus vers les villes de moins de 100 000 habitants où les prix sont moins élevés et la rentabilité locative meilleure. Ce phénomène devrait également avoir une action positive sur la croissance du marché de l’immobilier.
 

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