Les taux d’usure revus à la hausse cet hiver, une bonne nouvelle pour les ménages modestes
Le taux d’usure est le TAEG maximal légal auquel les banques ont le droit de prêter. Le relèvement de ces taux devrait profiter aux clients qui se sont vus refuser un emprunt plus tôt cette année. Une façon de débloquer leur dossier pour leur achat de maison à Grenoble !
Taux d’usure au 4ème trimestre 2020 : 10 points de gagnés !
Les taux d’usure ont remonté de 10 points de base au 1er octobre 2020, du moins sur les durées de plus de dix ans. Désormais, le taux d’usure atteint 2,68 % sur vingt ans. Pour rappel, il était fixé à 2,51 % au 2ème trimestre 2020, son niveau le plus bas, écartant à l’époque de nombreux candidats potentiels à un emprunt.
En ce qui concerne les durées comprises entre dix et vingt ans, le taux d’usure s’établit maintenant à 2,52 % (au lieu de 2,40 % au trimestre précédent). Pour les prêts de moins de dix ans, il atteint 2,41 %, légèrement plus que les 2,39 % de rigueur au troisième trimestre.
Mais pourquoi une telle remontée du taux d’usure ? Elle correspond à la légère remontée des taux nominatifs de ces derniers mois ainsi qu’à la hausse des frais de dossiers pratiqués par les banques. Comme le taux d’usure est calculé en se basant sur la moyenne des TAEG précédents, le taux d’usure est remonté après l’augmentation générale des TAEG. C’est ce décalage qui explique en partie pourquoi le taux d’usure était plus facilement atteint ces derniers mois lors des demandes d’emprunt.
Certains profils à risque ont toujours du mal à emprunter
Rappelons que le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) a fait part de ses dernières recommandations aux banques : celles-ci ne doivent pas prêter sur plus de vingt-cinq ans. En outre, elles ne doivent pas accorder de crédit à un taux d’endettement excédant 33% (sauf exceptions).
Malgré la hausse des taux d’usure, ces derniers affectent encore et toujours certaines catégories d’emprunteurs, notamment ceux jugés à risque. Les seniors et les personnes dont l’état de santé est aggravé ne parviennent presque jamais à décrocher un financement en raison du poids très encombrant de l’assurance dans le taux annuel effectif global. En effet, dans le cas des catégories citées, le taux dépasse le seuil d’usure.
Dernièrement, les catégories socioprofessionnelles qui ont un risque élevé de chômage à cause de la crise seront également mises à mal. On pensera notamment au secteur du tourisme, de l’hôtellerie et de l’aviation.
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