Les taux immobiliers sur 20 et 25 ans n’ont presque jamais été aussi bas

En avril, les taux d’intérêt ont crevé le plancher record de décembre 2019 pour se fixer à un taux moyen aux alentours de 1,1 %. Pour autant, la durée des prêts s’allonge et le volume diminue. Nos conseillers en immobilier à Grenoble font le point ici avec vous.

Les taux planchers de décembre 2019 battus en brèche en avril

Depuis la fin de l’année dernière, on constate une baisse de 5 points sur les taux d’intérêt. En effet, ceux-ci retrouvent voire dépassent le plancher historique de décembre 2019.

Ainsi, en avril, le taux moyen au premier trimestre se situait à environ 1,13 % contre 1,19 % à la même époque l’année précédente. Cette moyenne cache en réalité une baisse continue et en mars et en avril, le taux moyen se situait respectivement à 1,11 % et 1,07 %.

Le taux moyen dont ont pu bénéficier les acquéreurs en mars était de l’ordre de 1 % sur une durée de 20 ans. Sur 15 ans, les taux hors assurance étaient même inférieurs à 1 % pour se fixer à 0,89 %.

La mauvaise nouvelle, c’est que dans le même temps, les banques ont resserré leurs conditions d’octroi des prêts, notamment pour les familles ayant les revenus les plus faibles. Et l’on constate un allongement non négligeable de la durée de remboursement des prêts, qui fixe la durée moyenne à un peu plus de 19 ans et neutralise en partie l’effet positif de la baisse des taux d’intérêt.

Certes, des nouvelles recommandations du début d’année du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) ont été prises pour pallier la baisse de volume des prêts produits en assouplissant les précédentes recommandations de fin 2019. Le taux d’endettement a été porté à 35% et les durées de prêts pour les foyers les plus modestes ont été allongées ; des mesures qui ont soutenu le marché en 2021 malgré la crise sanitaire.

Pour autant, les banques procèdent à une analyse plus rigoureuse des dossiers à risque et demandent généralement un apport personnel plus important (+10 % en un an). Ainsi, les primo-accédants et les ménages à revenus modestes subissent en ce moment de plus en plus de refus de prêt.

La crise sanitaire qui perdure assombrit l’avenir

La période est incertaine. D’une part, on assiste à une baisse du volume potentiel des crédits liée au durcissement des conditions d’octroi des prêts. Et, d’autre part, la faiblesse de l’offre et la demande forte qui créent une tension à la hausse sur les prix de l’immobilier, ont un effet inverse qui rend imprévisible l’évolution des taux d’intérêt à court et moyen terme.

Cette hésitation se caractérise par une fluctuation des taux d’intérêt autour d’un point d’équilibre, matérialisée par des micromouvements alternatifs de baisse et de hausse.

Cela traduit l’hésitation des banques dont le souhait de tenir leurs objectifs annuels en profitant de la baisse des taux est contrarié par l’augmentation des coûts de refinancement. Une période d’attente qui risque de durer encore plusieurs semaines.

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