Les jeunes primo-accédants n’ont pas abandonné leur projet immobilier

De nombreux jeunes primo-accédants ont retardé leur projet immobilier en 2020 à cause de la conjoncture délétère. Cependant, selon une étude faite par SeLoger et Empruntis, ce n’est que partie remise puisque la plupart d’entre eux souhaitent reprendre leur projet au plus vite, que ce soit l’achat d’un T2 à Grenoble ou tout autre type de bien.

Une situation bloquée du fait de la crise sanitaire

Les primo-accédants, notamment les plus jeunes d’entre eux, ont retardé leur projet immobilier en 2020 à cause de la crise sanitaire et des confinements à répétition. Pour autant, ils n’ont pas abandonné leur projet et espèrent pouvoir le concrétiser en 2021.

Selon une étude SeLoger/Empruntis, ils sont 63% à être dans cette situation dont le projet était antérieur au premier confinement et sont résolument optimistes quant à la possibilité de le mener à terme en 2021.

Environ 53 % de ceux-ci pensent que la crise créera des opportunités d’achat, les autres craignant plutôt une augmentation des prix de l’immobilier. Il faut dire que la majorité des projets se trouvent en zones tendues où la demande est supérieure à l’offre. Ainsi, la plupart des jeunes primo-accédants souhaitent acquérir un bien dans une ville ayant plus de 60 000 habitants.

Pour le moment, les moins optimistes semblent avoir raison, car la faiblesse de l’offre et la forte demande créent une tension sur les prix qui ne baissent pas, voire continuent de croître.

Les projets restent mais le budget moyen a baissé

Le budget moyen des jeunes primo-accédants s’est érodé de près de 12 000 € avec la crise économique et sanitaire. Alors qu’il était d’un peu plus de 267 000 € en 2020, il serait plutôt de l’ordre de 255 000 € aujourd’hui.

Environ 96 % des jeunes primo-accédants devront obtenir un crédit immobilier pour faire l’acquisition qu’ils envisagent alors que les emprunteurs ne représentent que 80 % parmi les autres acquéreurs.

De plus, 40% des personnes qui achètent pour la première fois ont un apport plus faible en moyenne que les autres acquéreurs. Elles sont donc inquiètes par rapport à leur capacité à obtenir un crédit immobilier.
Les primo-accédants plus âgés sont moins concernés par ce problème : 60 % des plus de 50 ans ont un apport qui dépasse 10 % du prix du bien tandis qu’ils ne sont que 42 % parmi les plus jeunes.

Malgré un apport plus faible, les jeunes restant néanmoins optimistes par rapport à la faisabilité de leur projet car 83% d’entre eux ont obtenu un accord de principe en réalisant diverses études de financement. De plus, les faits semblent leur donner raison en ce début d’année car les banques s’intéressent de près à leur dossier même si leur apport est généralement plus faible.

Ainsi, en début 2021, le nombre de dossiers des primo-accédants les plus jeunes ayant obtenu un accord de financement est de 54 %. Ce pourcentage est en nette progression par rapport à l’année précédente.

Même avec un apport en moyenne plus faible que les autres emprunteurs (16,5 % du prix du bien contre 25 % pour les autres emprunteurs), les jeunes primo-accédants ont toujours la faveur des banques.
En savoir plus :
Investir dans l’immobilier : faut-il choisir Pinel ou Denormandie ?
Taxe d’habitation : sa suppression totale pour les 20 % les plus aisés est validée pour 2023

Retour à la liste des actualités